Heureux les artisans de paix ...

 AU CREUX DE SA POITRINE ...

Dans un moment de fièvre, où nos corps s'enlacèrent,

Tendrement emmêlés dans des parfums sucrés,

Silencieux, pour se dire, bien mieux que des lettrés,

Les choses que les mots ne peuvent satisfaire,

J'ai ressenti l'amour apaiser ma passion,

Lorsqu'en posant ma tête au creux de sa poitrine,

J'ai surpris le tambour, galopant en sourdine,

Des battements de son coeur prononcer mon prénom ! 

Existe-t-il pour l'homme, avant l'heure de son terme,

Alors que la souffrance l'aveugle à tout moment,

Le brûlant de désirs, de rejets, de tourments,

Se servant du passé comme seule lanterne,

Quelque chose plus fort et pourtant si léger,

Qu'une preuve d'amour le troublant d'espérance,

Non par un mot trop lourd, qui a perdu son sens,

Mais par un cœur surpris, en train de chuchoter ...

P.Liandier